mercredi 27 avril 2011

loin de vous ce printemps de agatha christie (sous le pseudonyme de mary westmacott)

loin de vous ce printemps de agatha christie (sous le pseudonyme de mary westmacott)

Quatrième de couverture
"Dans le train qui l'emporte de Bagdad vers Londres, en ce printemps 1938, Joan Scudamore envisage l'avenir avec satisfaction. D'ailleurs, sa vie toute entière n'est-elle pas un modèle de félicité ? N'a-t-elle pas réussi à concilier brillamment mariage, enfants et carrière de son mari ? Lorsque survient l'imprévu, Joan n'y accorde qu'une importance toute relative : la voilà coincée pour plusieurs jours dans un relais du désert, qu'à cela ne tienne ! Elle en profitera pour écrire à ses amies, lire et se reposer. Mais le farniente pousse à la réflexion. La réflexion à l'interrogation. Et sans le savoir, alors que jour après jour l'attente se prolonge, Joan Scudamore devient peu à peu la proie des ombres noires du passé..."

une anglaise de la petite bourgeoisie, vaine et égocentrique, vit une expérience bouleversante dans le désert. Elle pense avoir complètement changé et rentre en angleterre pour demander pardon à son mari d’avoir été si sotte et égoïste ... mais l’effet du désert et de l’introspection ne durera pas ... un livre à découvrir, et sur lequel réfléchir

mardi 26 avril 2011

arthur et moi de emmanuel arnaud

arthur et moi de emmanuel arnaud

"Vous êtes en vacances dans une tour de béton pourrie en Espagne. C’est la Toussaint. Vos parents hésitent entre une soirée paëlla et le match de foot à la télé. Vous vous ennuyez, comme vous vous ennuyez le reste de l’année au lycée, avec votre copine, avec vos potes. Vous vivez une vie moyennement intéressante, une vie grise. Alors vous ouvrez un livre un peu par hasard. Ce livre, c’est Les Illuminations de Rimbaud. Soudain, quelque chose vous arrive. Comme l’explosion d’une météorite, mais à l’intérieur. Un truc d’enfer. Une révélation. Vous regardez autour de vous. Rien n’a changé. Vous avez toujours le livre entre les mains. Brusquement vous comprenez : la vraie vie est ailleurs.
Vous retournez au lycée, vos potes ne vous suffisent plus, vous lisez de la poésie, ce qui vous permet de séduire la plus belle de la classe, tout est plus vivant, plus fort.
Un roman tendre et ironique sur l'adolescence.
" (4e de couverture).

c'est l'histoire d'un ado, pendant les vacances de la toussaint passés comme tous les ans en espagne avec sa mère et son père, fan de foot, qui tombe un soir de désœuvrement sur un recueil de poésies de rimbaud : une porte vers un autre univers s'ouvre alors à lui

un livre pour les ados qui donnera aux adultes qui le liront envie de se (re)plonger dans rimbaud

samedi 23 avril 2011

victoria et les staveney de doris lessing

victoria et les staveney de doris lessing

"Victoria n'a jamais oublié sa rencontre, à l'âge de neuf ans, avec une riche famille blanche, les Staveney.
Ce souvenir entêtant la poussera, des années plus tard, à entamer une liaison avec leur fils, Thomas. De cette histoire naîtra Mary, petite fille à la peau claire et au sourire radieux. En adoration devant l'enfant, les Staveney proposent de l'accueillir chez eux de plus en plus souvent. Victoria, toute à la réalisation de la chance que représenterait une telle éducation pour sa fille, n'imagine pas quelles conséquences aura sa décision.
La grande dame des lettres anglaises revient sur ses thèmes de prédilection : le racisme, l'hypocrisie, l'ambition. Un regard sans concession et d'une incroyable modernité sur notre époque.
"

il s'agit, là encore, d'une nouvelle extraite d'un ensemble de nouvelles et publiée à part et non d'un roman ...

qu'est-ce qui est le pire ? un livre exprimant carrément le racisme ou bien un livre soi-disant plein de pseudos bons sentiments mais où voit les "gentils blancs" s'entourer d'un tel mur de mépris et d'indifférence vis-à-vis de victoria, une fillette de neuf ans qui trouvera accidentellement refuge chez eux pour une brève nuit qui marquera toute son existence compte tenu du décalage entre ces gens, d’un autre monde que le sien la preuve en étant la taille de la cuisine, bien plus grande que le tout petit appartement où elle vivait avec sa tante, alors hospitalisée

ces "gentils blancs" chercheront par contre le mieux pour l’adorable fillette métisse, si jolie et si sage, dont ils viendront d'apprendre l'existence et le lien parental, sans penser à se préoccuper de victoria, la mère de la fillette ni de son demi-frère ...

de toute façon ça n’est pas très "grave" puisque victoria va très certainement se marier avec le pasteur du coin de vingt ans plus âgé qu’elle, qui lui fera des enfants au milieu desquels son fils trouvera sa place

alors oui, c'est du racisme, du racisme anti-blanc avec un tas de clichés ... et un certain mépris plein de condescendance à l'égard des noirs

doris lessing se sent-elle donc à ce point coupable qu’elle essaye au travers de cette nouvelle de nous faire à notre tour endosser cette culpabilité ? coupables de quoi ? d'exister malgré le passé ?

fleep par jason shiga

fleep par jason shiga : une jolie petite bédé intelligente pour ados et/ou adultes

"Un personnage se réveille d’un évanouissement, bloqué dans une cabine téléphonique inexplicablement entourée de béton. Armé de sa seule intelligence – il est visiblement très doué en mathématiques – ainsi que des quelques objets plus ou moins mystérieux présents dans la cabine, il tente d’élaborer un plan pour se sortir de là. Mais tout d’abord, où se trouve-t-il donc ? Quelle étrange langue ses interlocuteurs parlent-ils ? Une fois encore Jason Shiga s’en donne à cœur joie, enchaînant déductions et calculs les plus fous, mariant humour et logique jusqu’à la surprenante conclusion de ce huis-clos . Un retournement de situation inattendu, qui imprime une forme de gravité à cet astucieux exercice de style.

Fleep a reçu en 2004 l’Ignatz Award du meilleur scénario, a été nominé aux Eisner Awards en 2004 dans la catégorie meilleur album one-shot et a valu à son auteur d’être désigné comme talent le plus prometteur.
"

vendredi 22 avril 2011

l'enfant allemand de camilla läckberg

l'enfant allemand de camilla läckberg ou le cinquième volet de la série !

lors de la lecture du 4ème volet je disais, notamment "j'ai adoré le premier volet, moins le deuxième, été enthousiasmée par le troisième, et très déçue par le quatrième
bien sûr, l'histoire est sympa, bien racontée, la plupart des personnages campés sont attachants mais ... car il y a un "mais", l'indice trouvé dans la main de la barbie et qui servira de lien entre les différentes affaires pour permettre de trouver "la solution" est quelque peu capillotracté(*) et rien ne viendra justifier la présence de cet indice !
j'espère que le 5ème volume ne me décevra pas autant ...

(*) ici les jeux de mots comptent double !
"

cette fois-ci il s'agit d'une ténébreuse enquête où tant patrick, pourtant en congé parental, que érica, sa femme vont se trouver embarqués ... et nous avec !

je vais peut être finir par me mettre à la série millenium si ça continue ...

vendredi 15 avril 2011

les grands mères de doris lessing

les grands-mères de doris lessing :

"Un été au bord de la mer. Deux familles apparemment sans histoires se prélassent au soleil : Roz et Lil, deux femmes mûres mais encore belles, leurs fils, deux hommes séduisants dans la force de l'âge, et leurs charmantes petites-filles tout occupées à leurs jeux d'enfants.

Depuis toujours Roz et Lil sont aussi inséparables que des soeurs jumelles, et l'affection qu'elles se portent s'est doublée peu à peu d'un amour pour le moins trouble de chacune pour le fils de l'autre. Ce jour-là les règles du jeu vont changer. Mais qui a vraiment les cartes en main ?

A 86 ans, Doris Lessing signe un texte sulfureux et dérangeant sur des amours scandaleuses. Roman du non-dit et de la dissimulation, Les Grand-mères fait résonner haut et tort la plume de la grande dame des lettres anglaises.
"

je crois qu'il s'agit de mon troisième doris lessing et je commence à me demander si j'aime véritablement cette auteure ...

il s'agit de l'histoire de deux amies d'enfance, puis de l'histoire de deux couples, puis de deux femmes et de leur fils respectif, puis de deux couples, puis de deux grands mères et de deux couples avec enfant et au final de deux amies d'enfance ... le tout très malsain, y compris dans l'abrupte chute

le style est froid et impersonnel et je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages interchangeables : roz = lil ou tom = ian ou mary = hannah

jeudi 14 avril 2011

lonely betty de joseph incardona

lonely betty de joseph incardona

"Lonely Betty nous plonge dans l’atmosphère d’une petite ville du Maine, la veille de Noël, la veille des 100 ans de Betty Holmes, l’ancienne institutrice. Alors que ses concitoyens s’apprêtent à fêter son anniversaire, Miss Holmes fait des révélations surprenantes sur une mystérieuse disparition vieille de soixante ans et sur un de ses anciens élèves devenu célèbre. Betty ne verra pas Noël...

Joseph Incardona pastiche le roman noir, s’amuse de tous les clichés du genre et, par une habile pirouette, sa parodie devient hommage.
"

ça se lit en à peine une demi-journée et ne présente, à mon avis, pas grand intérêt à part le fait qu'il s'agit d'un gentil hommage à stephen king

duma key de stephen king

duma key de stephen king : "Duma Key, une île de Floride à la troublante beauté, hantée par des forces mystérieuses, qui ont pu faire d'Edgar Freemantle un artiste célèbre… mais, s'il ne les anéantit pas très vite, elles auront sa peau ! Dans la lignée d'Histoire de Lisey ou de Sac d'os, un King subtilement terrifiant, sur le pouvoir destructeur de l'art et de la création." soit un gros pavé de 850 pages, tout en bonheur et en tendresse jusqu'à ... la page 650 et là, l'horreur est là.

On pense qu'elle déboule mais en y réfléchissant elle était déjà présente sans que l'on s'en rende compte ...

un ancien entrepreneur dans le domaine des travaux publics manque de perdre la vie dans un grave accident ... il n'y perdra que son bras, dans un premier temps, puis perdra sa femme mais gagnera en échange un fabuleux génie créateur ... hélas au final, il perdra beaucoup plus ...

à regretter, le nombre de plus en plus grand de coquilles, d'erreurs de traduction et autres dans les livres de nos jours ("juin" au lieu de "janvier" en début de volume, "sur un porche" au lieu de l'expression courante "sous un porche" etc.)

mercredi 6 avril 2011

le petit livre de septembre de christian estèbe

le petit livre de septembre de christian estèbe édité par cette belle maison d'édition qu'est finitude

il s'agit d'un recueil de sensations, impressions poétiques notées au cours d'une année scolaire passée dans le cdi (centre de documentation et d'information) et la bibliothèque d'un collège du tarn-et-garonne dans le cadre d'un ces (contrat d'emploi-solidarité)

la lecture de ce petit livre, pendant les 2 ou 3 heures qu'on passe à le savourer, nous donne la nostalgie de nos jeunes années et nous fait aimer ces enfants en même temps que l'auteur lui-même apprend à les comprendre et à les aimer...

mardi 5 avril 2011

alfred et emily de doris lessing

alfred et emily de doris lessing (ou encore un de mes (nombreux) achats au salon du livre !)

la 4ème de couverture : "« Je crois que la colère ramenée des tranchées par mon père s'est emparée de moi très tôt et ne m'a plus jamais quittée. Les enfants ressentent-ils les émotions de leurs parents ? La réponse est oui, nous les ressentons. Et voilà un héritage dont je me serais bien passée. À quoi bon tout cela ? C'est comme si cette vieille guerre imprégnait ma mémoire, ma conscience. »

Doris Lessing, prix Nobel de littérature, explore la vie de ses parents, tous deux abîmés de manière irrévocable par la Grande Guerre. Elle imagine tout d'abord la vie plus heureuse qu'ils auraient pu bâtir si la guerre n'avait pas eu lieu, avant de se livrer à un examen cinglant de leur couple tel qu'il fut en réalité dans l'ombre pesante de cette guerre. « Aujourd'hui encore, je m'efforce d'échapper à cet héritage monstrueux, pour être enfin libre », confie Doris Lessing. Avec Alfred et Emily, c'est très exactement ce qu'elle fait, et de manière éclatante
."

c'est un livre écrit en deux parties, la première, sorte d'acte d'amour offrant à ses parents la vie qu'elle aurait aimé les voir vivre (mais elle ne serait alors jamais venue nous la raconter), paradoxalement écrite de façon relativement sèche ... et la seconde partie, écrite de manière plus fluide mais sans concession vis-à-vis de sa mère, nous faisant prendre conscience de ce qu'ont pu être les vies des colons en afrique juste après la première guerre mondiale

au final de bien belles pages !

"Ma mère avait rapporté de Perse un drap qu'elle étendit sur une petite table, où il disparut bientôt sous les livres et les bibelots. Cependant, les bordures demeurèrent visibles. Le drap était en coton, kaki, mais la bordure était cousue de petites figures aux couleurs à la fois délicates et éclatantes. Je m'asseyais et m'émerveillais des motifs que j'avais juste sous les yeux. Un âne, suivi d'un garçon armé d'un bâton... un homme vêtu d'une longue robe et coiffé d'un hideux chapeau noir... un arbre aux minuscules fruits rouges... un rosier... une femme dont la tête était enveloppée dans une sorte de châle noir... un serpent - il n'y avait pas de doute - qui dardait une langue écarlate... un gros oiseau noir... mais si je faisais le tour de l'étoffe touchant presque le sol, je finissais par retrouver l'âne, noir cette fois, et l'oiseau, qui au contraire était devenu blanc."