lundi 19 avril 2010

blog-o-book : la ligne de sang de DOA



merci à bob de m'avoir permis de découvrir la ligne de sang de DOA et merci également à folio policier pour cette nouvelle lecture

la quatrième nous allèche en nous disant "Cela n'aurait pu être qu'un banal accident de moto sur les hauteurs de la Croix-Rousse. Un homme dans le coma victime d'un accrochage… C'est le début d'une enquête des plus troubles menée à l'instinct par les officiers de police Marc Launay et Priscille Mer. La victime, entourée de mystères, est bien trop inquiétante. Tout sue l'angoisse et la peur dans sa grande maison vide. Trop de portes fermées, de questions, de silences oppressants. Sa compagne même a disparu, comme volatilisée dans son appartement, et personne ne sait rien. Jamais elle ne mentionnait son nom. Jamais elle ne parlait de lui. À sa demande. Comme s'il avait voulu ne jamais exister. Comme s'il avait souhaité que personne ne puisse un jour savoir ce qu'il était vraiment..."

il s'agit d'une histoire très dure, très rude, très descriptive, de palingénésie, ou d'alchimie, ou de sorcellerie, ou de recherche de la vie éternelle, ou de folie ... ou le tout à la fois

c'est un peu écrit (surtout au début, car après on ne s'en rend plus trop compte, pris comme on est par l'histoire ...) comme un scénario ...

au tout début du livre, je me suis même dit que ce n'était pas très bien écrit, trop long, trop lent, et en même temps terriblement rapide ; je m'explique :

page 15 : "Elle en avait assez de ce mec ! Regardez dans quel état il avait mis sa salle de bains. Regardez-le ! Qui était-il pour venir chez elle sans y être invité ? Surtout qu'elle l'avait déjà fichu dehors en lui disant de ne pas revenir.
Elle poussa brutalement la porte et s'approcha de Paul d'un pas vif, une main tendue en avant pour l'attraper par le col. "Qu'est-ce que tu fous là ?"
L'homme tourna la tête et leva le nez vers la furie qui fonçait sur lui. Un instant, il fut aveuglé par les lumières trop vives de la pièce et cligna des yeux pour mieux voir.
Madeleine s'avançait toujours. "Je croyais qu'on était d'accord ? tu devais plus venir !"
Paul mit une main sur le rebord de la cuvette et essaya de l'utiliser en guise d'appui pour se relever.
[...]
La jeune femme s'était arrêtée à deux pas de lui, le visage fermé. Elle le regardait se remettre debout avec peine."

j'étais en train de me dire que la salle de bains devait être aussi grande qu'une salle de bal tout en continuant ma lecture et souriant dans ma barbe ... j'étais dans le métro et je levais soudain les yeux ! j'étais à invalides et j'étais en train de rater ma station ...

je me rendis compte alors que la magie du livre était en train d'opérer, j'étais à la page 35 et jusqu'au bout j'ai eu du mal à lâcher l'histoire ...

par contre, comme je disais, le livre est terriblement descriptif, et on passe à certains moment par des passages très durs, très rudes, très imagés, et qui révulsent, mais ça n'est jamais gratuit ...

la chute est brutale, dans tous les sens du terme ! je suis restée sur ma faim, j'aurais voulu continuer (pourtant, déjà 641 pages !), mais il y aura peut être une suite, car on ne sait pas réellement comment ça se finit, ni si c'est fini, de toute façon il y aura un enfant ! non ? donc voilà ! j'ai vécu en apnée pendant une semaine, et j'en aurais voulu encore plus ! c'est plutôt bon signe non ?

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