dimanche 20 novembre 2011

le plus clair de mon temps de edouard mac' avoy


le plus clair de mon temps de edouard mac' avoy

livre trouvé d'occas' chez mona-lisait, l'une de mes librairies préférées

il s'agit du journal qu'edouard mac'avoy, portraitiste de gens fameux tels picasso, montherland, gide, cocteau ..., né en 1905 et mort en 1991, a tenu entre 1926 et 1987 (et donc pendant quasiment toute sa vie)

Ce livre est truffé d'anecdotes attachantes et intéressantes sur les gens qu'il a côtoyés, de même que de clichés datés comme ses idées sur le mariage et le rôle de l'épouse dans un couple :

11 juin 1957.
Anne ne m'aura jamais aidé dans ma carrière qu'en me foutant la paix. Quand on songe à l'humeur tracassière des femmes, cet "apport" est considérable, et même essentiel.

29 juin 1987.
[...]
Ici, il convient de réfléchir sur le rôle des épouses qui s'immiscent dans l’œuvre de leur époux. Et je suis épouvanté de constater, chez nombre de peintres, combien leurs femmes sont omniprésentes, influentes, brodant dans leurs ateliers pendant qu'ils travaillent, avec certainement le petit mot pointu qui viendra modifier la toile à son détriment.
Et je rends grâce à Anne, ma femme, de ne venir à mon atelier que priée. Pas une seule fois en cinquante ans, elle n'a frappé à ma porte impromptu.


ou quelques phrases amusantes notées et rapportées par ses soins :

"- Quel brave homme! Et si maladroit, si peu doué! Il s'est aperçu que les pommes étaient rondes, il s'est donné un mal fou, et il a peint des pommes en creux... Mais c'est un très brave homme, chère Madame, un très, très brave homme!" (dali parlant de cézanne)

Rubinstein [...] se rend à une soirée donnée par une célèbre danseuse. Rubinstein va la féliciter... Très aimable la danseuse :
- Je suis d'autant plus heureuse de vous connaître, cher monsieur, que j'utilise vos produits de beauté depuis des années...


"Il y a là, surtout, l'évolution d'une vraie réflexion sur l'acte de peindre, sur la paradoxale relation entre le portraitiste et son modèle, sur les moments forts et difficiles d'une vie quotidienne entièrement vouée à l'art, où le sentiment d'une assurance croissante le dispute sans répit au dévorant doute de soi" (citation partielle de la 4ème de couverture qui pour moi résume bien ce livre)

le bizarre incident du chien pendant la nuit de mark haddon


le bizarre incident du chien pendant la nuit de mark haddon

la 4ème de couv' :
"* Il a 15 ans et s’appelle Christopher Boone.
* Il excelle en mathématiques et adore Sherlock Holmes.
* Il aime les diagrammes, les listes, la vérité.
* Il ne supporte pas qu’on le touche.
* Pour lui, 4 voitures rouges à la file sont synonymes de Bonne Journée; 3 voitures rouges : d’une Assez Bonne Journée ; 5 voitures rouges : d’une Super Bonne Journée.
* Il est autiste et porte en lui une part de génie.
Quand un jour, Christophe apprend que Wellington, le caniche de sa voisine, a été assassiné, il décide de mener l’enquête qui va lui permettre d’arracher au passé l’énigme de sa propre histoire. Et de nous la raconter…
"

un monde joyeux et ouvert sur le monde fermé d'un jeune autiste

à consommer sans modération

à l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie de hervé guibert


à l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie de hervé guibert

la 4ème de couverture : "J' ai eu le sida pendant trois mois. Plus exactement,j'ai cru pendant trois mois quej'étais condamné par cette maladie mortelle qu'on appelle le sida. Or je ne me faisais pas d'idées,j'étais réellement atteint, le test qui s'était avéré positif en témoignait, ainsi que des analyses qui avaient démontré que mon sang amorçait un processus de faillite. Mais, au bout de trois mois, un hasard extraordinaire me fit croire, et me donna quasiment l'assurance que je pourrais échapper à cette maladie que tout le monde donnait encore pour incurable. De même que je n'avais avoué à personne, sauf aux amis qui se comptent sur les doigts d'une main, que j'étais condamné, je n'avouai à personne, sauf à ces quelques amis, que j'allais m'en tirer, que je serais, par ce hasard extraordinaire, un des premiers survivants au monde de cette maladie inexorable."

ce livre nous a été conseillé dans le cadre de l'atelier d'écriture auquel je participe, pour la description qu'il contenait d'un des médecins traitants de hervé guibert ; en fait il s'agit de tout un chapitre constitué d'une seule et même phrase de plus de deux pages ...

à part cela il s'agit d'un récit autobiographique écrit peu de temps avant le décès de son auteur et donc dérangeant, en premier lieu à ce titre, puis parce qu'il s'agit en fait, de mon point de vue, d'un règlement de compte vis-à-vis de pas mal de personnes connues, même si désignées sous un pseudonyme et enfin de par la tristesse et le côté sordide (là encore de mon point de vue) de certains descriptions

cent ans de solitude de gabriel garcia marquez


cent ans de solitude de gabriel garcia marquez

4ème de couverture : "Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie : la fondation , par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées parla magie et l'alchimie, ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain : même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots. Cents ans de solitude, compte parmi les chefs-d'œuvre de la littérature mondiale du XXe siècle. L'auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982."

Un livre bizarre qui m'a été offert il y a une dizaine d'années par un ami et qui est resté tout ce temps à m'attendre sur ma pile à lire ...

En fait ce livre est une sorte de serpent qui se mord la queue jusqu'à disparaître complètement

Il y a des choses que j'ai beaucoup aimées dans ce livre

"Quand il était seul, José Arcadio Buendia se consolait en rêvant à une succession de chambres à l'infini. Il rêvait qu'il se levait de son lit, ouvrait la porte et passait dans une autre chambre identique à la première, avec le même lit à tête en fer forgé, le même fauteuil de rotin et le même petit tableau avec la Vierge des Remèdes sur le mur du fond. De cette chambre, il passait à une autre exactement semblable, puis dans une autre exactement semblable, à l'infini. Il aimait aller ainsi de chambre en chambre comme dans une galerie de glaces parallèles, jusqu'à ce que Prudencio Aguilar vînt lui toucher l'épaule. Il s'en retournait alors de chambre an chambre, s'éveillant au fur et à mesure qu'il revenait en arrière et parcourait le chemin inverse, et trouvait Prudencio Aguilar dans la chambre de la réalité. Mais une nuit, deux semaines après qu'on l'eut emmené jusque dans son lit, Prudencio Aguilar lui toucha l'épaule dans une chambre intermédiaire et il y demeura à jamais, croyant que c'était là sa chambre réelle."

et d'autres qui m'ont dérangée, comme cette apparition quasi spontanée et disparition définitive de toute une famille, comme une métaphore de l'inutilité de la vie ...