samedi 23 avril 2011

victoria et les staveney de doris lessing

victoria et les staveney de doris lessing

"Victoria n'a jamais oublié sa rencontre, à l'âge de neuf ans, avec une riche famille blanche, les Staveney.
Ce souvenir entêtant la poussera, des années plus tard, à entamer une liaison avec leur fils, Thomas. De cette histoire naîtra Mary, petite fille à la peau claire et au sourire radieux. En adoration devant l'enfant, les Staveney proposent de l'accueillir chez eux de plus en plus souvent. Victoria, toute à la réalisation de la chance que représenterait une telle éducation pour sa fille, n'imagine pas quelles conséquences aura sa décision.
La grande dame des lettres anglaises revient sur ses thèmes de prédilection : le racisme, l'hypocrisie, l'ambition. Un regard sans concession et d'une incroyable modernité sur notre époque.
"

il s'agit, là encore, d'une nouvelle extraite d'un ensemble de nouvelles et publiée à part et non d'un roman ...

qu'est-ce qui est le pire ? un livre exprimant carrément le racisme ou bien un livre soi-disant plein de pseudos bons sentiments mais où voit les "gentils blancs" s'entourer d'un tel mur de mépris et d'indifférence vis-à-vis de victoria, une fillette de neuf ans qui trouvera accidentellement refuge chez eux pour une brève nuit qui marquera toute son existence compte tenu du décalage entre ces gens, d’un autre monde que le sien la preuve en étant la taille de la cuisine, bien plus grande que le tout petit appartement où elle vivait avec sa tante, alors hospitalisée

ces "gentils blancs" chercheront par contre le mieux pour l’adorable fillette métisse, si jolie et si sage, dont ils viendront d'apprendre l'existence et le lien parental, sans penser à se préoccuper de victoria, la mère de la fillette ni de son demi-frère ...

de toute façon ça n’est pas très "grave" puisque victoria va très certainement se marier avec le pasteur du coin de vingt ans plus âgé qu’elle, qui lui fera des enfants au milieu desquels son fils trouvera sa place

alors oui, c'est du racisme, du racisme anti-blanc avec un tas de clichés ... et un certain mépris plein de condescendance à l'égard des noirs

doris lessing se sent-elle donc à ce point coupable qu’elle essaye au travers de cette nouvelle de nous faire à notre tour endosser cette culpabilité ? coupables de quoi ? d'exister malgré le passé ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire